Réfugiés se préparent à l'état d'urgence déclaré par le gouvernement angolais

Vers les heures vespérales de ce jeudi 26 mars, certains refugiés se précipitaient à monter dans les bus de transport en commun afin de se rendre à Dundo pour acheter quelques articles pouvant leur servir pendant le temps de l'Etat d'urgence et vendre les produits champêtres car selon eux les magasins et boutiques seront fermés et il n'y aura plus le moyens de transport pouvant les emmener à la ville de Dundo. Cela fait suite au décret présidentiel décretant un Etat d'urgence en République d'Angola de 15 jours qui entre en vigueur dès ce vendredi 27 mars à minuit et prend fin le 11 Avril à la même heure dans le cadre des mesures préventives pour éviter la propagation du COVID-19. 

Interrogé à ce sujet, monsieur Hubert Kabuya, commerçant, présente son inquiètude face aux effets nefastes que cette mesure produira sur la vie des refugiés étant donné que le camp de Lovua est situé à 100 km de Dundo 

À l'ouest de la ville de Dundo, sans grands magasin ni grand marché pour s'approvisioner en produits vivriers pouvant compléter ce que PAM nous donne mensuellement sans oublier aussi la vente des produits de nos champs que nous fournissons à la même ville. 

De sa part, monsieur Blanchard Baku, entrepreneur, déclare que la mesure prise par le gouvernement est bonne dans la mesure où la protection et la sécurité de la population sont garanties. Je ne crains rien a-t-il ajouté car nous sommes bien encadrés par le HCR, chacun de nous possède son approvisionnement dans sa maison et puis, parmis nous, il y a des cultivateurs ayant beaucoup produit; par contre c'est Dundo qui connaîtra une pénurie en denrées alimentaires. 

Pour rappel, plus de six mille refugiés congolais, ayant fui les atrocités de Kamuina Nsapu dans la province du Kasaï en RDC, vivent au camp de Lovua situé à 100 km à l'ouest de la ville de Dundo dans la province de Lunda Norte en République d'Angola après le rapatriement spontané intervenu au mois d'Août 2019 et facilité par le HCR en octobre dernier mais suspendu suite à la fermeture des frontières par le gouvernement dans le cadre des mesures préventives pour la lutte contre la propagation de la pandémie de COVID-19.

Auteur de cette contribution: François Kamuabo

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